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L'Epiphanie : une tradition gourmande

Dernière mise à jour : 15 avr. 2019



Comme vous le savez, Le Nuage Pâtissier à mit l'Epiphanie à l'honneur en janvier dernier, en vous proposant des galettes des Rois très très gourmandes. L'Épiphanie, qui clôture les festivités de Noël, se fête le 6 janvier. Cependant, cette date n'étant pas fériée, l'Épiphanie se fête autour d'une galette des rois le dimanche précédent ou suivant le 6 janvier. Cette année, l'Epiphanie est bien tombée : le 6 janvier 2019 était un dimanche. Lorsque l'on fête l'Epiphanie, la tradition veut que l'on élise " les Rois". Il s'agit de partager une une galette des Rois dans laquelle est cachée une fève. La personne qui tombe sur la fève est sacrée Roi ou Reine et doit porter la couronne.


Mais vous le savez tous, dans notre pâtisserie nous savons mettre à l'honneur les traditions gourmandes pour le plaisir de tous!

- Article intitulé "Ce que vous ne savez pas sur l'Epiphanie ", rédigé par par Alice Develey et publié le 07/01/2018 à 06:00, sur LeFigaro:



"Chaque année, le dimanche qui suit le 1er janvier, on mange une galette en souvenir des Rois mages. Mais d'où vient cette fête de l'Épiphanie ? Le Figaro revient sur son histoire.

La parole est d'évangile et l'acte aujourd'hui on ne peut plus comestible. Chaque année, quelques jours après le 25 décembre, alors que le saumon et les tomates cerise ont été ingurgités, la bûche dégustée, les chaumières remettent le couvert, cette fois-ci, avec la galette des rois. De frangipane ou en brioche, enrobée de sucre perlé ou de fruits confits, la pâtisserie sait toujours réunir autour d'elle la maisonnée. Mais d'où vient ce curieux nom d'Épiphanie? Pourquoi la fête-t-on? Et quel rapport y a-t-il entre sa mie et sa fève? Le Figaro fait le point.


● Que signifie le mot Épiphanie?

Notre histoire commence bien loin de nos vertes contrées, en terre d'Athéna. Emprunté au latin chrétien ephinaia, du grec epiphainein «faire voir, montrer», le mot épiphanie -autrefois orthographié «epifaine»- désigne littéralement ce «qui apparaît». Il désigne par extension, précise le Trésor de la langue française, «la manifestation d'une réalité cachée».


● L'Histoire

L'évangile de Matthieu raconte cette «manifestation», postérieurement baptisée «Épiphanie». Il explique que les mages auraient été guidés par une étoile jusqu'à Jésus, à Bethléem en Judée. Il note: «Et voici que l'étoile qu'ils avaient vue à l'orient les précédait, jusqu'à ce qu'elle vienne s'arrêter au-dessus de l'endroit où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils se réjouirent d'une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe.» Le premier don représente la richesse terrestre, le deuxième un hommage à sa divinité, le troisième, annonce la rédemption des souffrances.


Sans qu'il n'ait jamais été fait mention de leur nombre dans les écrits, la tradition estimera toutefois que les mages devaient être, comme leurs cadeaux, au nombre de trois. Un chiffre qui n'a rien d'anodin, puisqu'il symbolise la Trinité. Cette représentation des rois mages prendra un nouveau tournant à l'époque médiévale. Après leur avoir donné chacun un nom (Gaspard, Melchior et Balthazar), l'usage les représentera sous les trois âges de la vie: la jeunesse, l'âge mûr et la vieillesse.

Ainsi que le nota le chroniqueur et auteur de la Légende dorée Jacques de Voragine, au XIIIe siècle: «Le premier des Mages s'appelait Melchior, c'était un vieillard à cheveux blancs, à la longue barbe. Il offrit l'or au Seigneur comme à son roi, l'or signifiant la Royauté du Christ. Le second, nommé Gaspard, jeune, sans barbe, rouge de couleur, offrit à Jésus, dans l'encens, l'hommage à sa Divinité. Le troisième, au visage noir, portant toute sa barbe, s'appelait Balthazar ; la myrrhe qui était entre ses mains rappelait que le Fils devait mourir.»


● L'épiphanie avant l'Épiphanie

La fête de l'Épiphanie a pris la place de cultes païens. Ainsi que le rappelle Marie-Françoise Baslez dans son livre Jésus, dictionnaire historiques des évangiles, «entre les 17 et le 21 décembre (calendes de janvier), les Romains célébraient les Saturnales, fête du renouveau, déplacées du 17 au 24 décembre à la fin du IIIe siècle. À partir du règne d'Aurélien, le 25 décembre, revêtit une solennité particulière, comme dies natalis du Soleil invincible». Cette date coïncidait en effet avec le solstice d'hiver et donnait lieu, en Rome antique, à la célébration du dieu iranien Mithra.

● Quand faut-il alors fêter l'Épiphanie aujourd'hui?

Au même moment que l'on fixa la fête de Noël dans le calendrier au IVe siècle, on donna une date à l'Épiphanie. Jusqu'au pontificat de Jules Ier, la fête des Rois était en effet célébrée en même temps que celle que nous fêtons désormais le 25 décembre.

L'Épiphanie fut jusque dans les années 1960 solennisée le 6 janvier. Mais c'était sans compter Vatican II (1962-1965), qui décida de faire tomber chaque année l'Épiphanie le 1er dimanche suivant le 1er janvier, soit entre le 2 et le 8 janvier. Cette année l'Épiphanie intervient un 7 janvier, mais en 2019, ce sera un 6 janvier.

L'Épiphanie fut d'abord la célébration de la naissance de Jésus dans l'Église d'Orient. Elle désigna par la suite différentes manifestations du Christ au monde: le baptême de Jésus dans le Jourdain, le premier miracle de Jésus aux noces de Cana (il y transforme de l'eau en vin) et l'adoration des rois mages pour l'Enfant. Cette dernière acception prévaut désormais dans l'Église d'Occident. Les mages, venus du bout du monde, incarnent une humanité assistant à la «manifestation» du Messie sur terre, parmi les hommes.


Pourquoi mangeons-nous une galette à l'Épiphanie?

La galette des rois ou la brioche en forme de couronne est aujourd'hui indissociable de la fête chrétienne. Et pourtant, cette tradition du tirage des rois serait bien antérieure à notre calendrier liturgique. Outre l'hypothèse de la fève cachée dans la galette qui rappellerait l'enfant Jésus que cherchaient les mages à Béthléem, de nombreuses sources feraient en effet remonter sa coutume à la Rome antique.

Selon les histoires, l'Épiphanie telle qu'on la connaît aujourd'hui dériverait des Saturnales. Une fête romaine en l'honneur du dieu Saturne lors de laquelle, selon les versions, on tirait au sort le roi du festin, on élisait un condamné à mort avant de le sacrifier après la fête ou même, une journée durant laquelle on échangeait les rôles entre les maîtres et leurs esclaves. Mais peut-être cette dernière coutume serait-elle plutôt apparue sous l'ère médiévale. C'est en effet à cette période que l'on note l'apparition des formules «tirer un roi» et «roi de la fève» (rex fabe) indique le Trésor de la Langue française.

Quoi qu'il en soit, la galette fait toujours recette à l'Épiphanie. Il s'en écoulerait autour de trente millions chaque année. De quoi ravir les papilles gustatives des petits et grands enfants!"


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